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La route des esclaves : ports d’embarquement, sites et lieux de mémoires des esclaves

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12.5 Millions d’Africains ont été victimes de l’esclavage. L’esclavage est une époque sombre du peuple Africain. La route des esclaves est un article qui montrent les différents ports d’embarquement des esclaves dans les pays côtiers de l’Afrique tout en témoignant de la souffrance de tous ces captifs africains déracinés de leur terre et envoyés en Amérique, aux Antilles ou en Europe. 

LES PAYS CÔTIERS DE L’AFRIQUE VICTIMES DES RAVAGES DE L’ESCLAVAGE

Pendant l’esclavage, on remarque que les pays côtiers de l’Afrique ont subi les ravages de l’esclavage. En effet, les régions de départ des esclaves africains de la traite Atlantique se trouvaient dans les zones côtières. Les esclavagistes venaient avec leurs bateaux sur les côtes africaines, récupéraient des esclaves pour les transférer dans les grands centres de traite. Plus précisément les centres de traite se trouvaient au Sénégal, Mauritanie, Gambie, Guinée, Liberia, Sierra Leone, Côte d’Ivoire, Ghana, Cameroun, Togo, Bénin, Nigeria, Angola, Gabon, Congo. 

PORTS D’EMBARQUEMENT, SITES ET LIEUX DE MÉMOIRES DES ESCLAVES

Beaucoup d’afro-américains, afro-caribéens sont à la recherche de leurs origines africaines. Ils effectuent des tests ADN pour trouver leur descendance africaine. Dès qu’ils retrouvent leurs origines, ils retournent en Afrique pour découvrir la terre de leurs ancêtres et visitent les différents ports d’embarquement des esclaves, les sites et les lieux de mémoires des esclaves.  Cet article vous permet de découvrir ces différents lieux de mémoires des esclaves en Afrique. 
1.  Angola
musée des esclaves luanda angola

  • La ville de Luanda : centre historique de l’esclavage, prisons où on stockait les esclaves, etc.
  • La ville de Benguela : Benguela est une ville où il y avait des enclos d’esclaves.
  • Musée de l’esclavage de Luanda
  • Eglise notre dame de l’île du Cap de Luanda
  • L’hôtel D. Ana Joaquina en Luanda (18e siècle) est un bâtiment qui appartenait à des membres de l’aristocratie locale. D. Ana Joaquina est une femme métisse qui était le plus grand organisateur de la traite des esclaves au 19e siècle en Angola
  • Baleizão était un bâtiment à Luanda où on réunissait les esclaves et les vendait.
  • Le port de Luanda est un port d’embarquement des esclaves.

Situé dans le Sud-est africain, Angola est un des premiers pays africains à connaître le colonialisme Européen. Avec l’arrivée des Portugais, Angola devient un véritable territoire de chasse des esclaves. Les esclaves Angolais étaient capturés et envoyés en Amérique. Plus précisément, ils étaient envoyés au Brésil et à Cuba pour travailler dans les mines et les plantations. Par exemple, plus de 75 % des esclaves au Brésil étaient des Bantous.
Les colons portugais fondèrent la ville de Luanda en 1575 ou Benguela, pour pouvoir garder les esclaves dans des prisons en attendant leur embarquement. Les lieux de mémoire tels que les ports, les églises, les forts, les chapelles, les bâtiments, les hôtels,  les marchés  à Luanda sont nombreux et témoignent de l’importance du commerce des esclaves.  Les colons exportent du fer, du cuivre, de l’or, du miel, de la cire, etc.
Angola a énormément souffert de cette traite, qui aura pour conséquence le déracinement et le dépeuplement de nombreux angolais.

esclaves angolais au bresil carte Angola
 La route des esclaves : ports d’embarquement, sites et lieux de mémoires des esclaves.

2.  Bénin
Benin ouidah-slaves routes

  •  Ouidah : centre de traite des esclaves
  • La porte de Non-retour (1992)
  • Allada : plateau de divination en Bois
  • Dahomey : royaume du Dahomey (traite des esclaves)
  • Porte magique de Ketou
  • Paouignan : endroit de refuge d’esclaves
  • Logozohé : marché d’esclaves
  • Hevè : marché d’esclaves
  • Place Zomai : marché d’esclaves
  • Savalou : camp d’approvisionnement en esclaves
  • Collines de Savè : lieu de résistance des esclaves

rue des esclaves-ouidah beninLe Bénin est un pays d’Afrique de l’Ouest qui a été marqué par la traite des esclaves. En effet, la ville de Ouidah au Bénin était un centre de traite des esclaves au 17e, 18e et 19e siècle qui a marqué les mémoires collectives. Les esclavagistes portugais, Français, Hollandais, Anglais attrapaient les Africains en les piégeant avec des filets et les forçaient à marcher avec des chaînes très lourdes pendant des kilomètres dans la ville de Ouidah. Puis, on les mettait dans des bateaux destinations l’Amérique ou les Caraïbes  Les colons portugais envoyaient les esclaves béninois au Brésil. On peut compter plus de 1 000 000 d’esclaves africains embarqués sur les navires de la plage de Ouidah. La ville de Ouidah était sous le contrôle du Dahomey.
Plus tard, il y a eu un rapatriement de la troisième génération des esclaves asservis du Bénin. Ils quittent le Brésil et retournent au Bénin où ils partagent leurs coutumes, cultures et traditions brésiliennes. On peut trouver de nombreux exemples d’architectures afro-brésiliennes à Ouidah.

Ouidah Ago-li-agbo, roi d'Abomey benin

3. Cameroun
bimbia-esclavage

  •  Bimbia : port d’embarquement des esclaves
  • Nicholls Island
  • Bekakal, Patawal : lieux d’approvisionnement des esclaves
  • Ebensuk, Wau kimbo, Wai Ngoh, Wai Ta, Wai Ngolum,  sites d’anciens marchés aux esclaves
  • Bilumbelum à Ndiki-village, ancien marché approvisionnement  en esclaves

Beaucoup d’afro-américains ont effectué des tests ADN. Les résultats sont étonnants, car on observe qu’il y a eu beaucoup d’esclaves camerounais  en Amérique du Nord. Dans 15 % à 20 % des cas, les afro-américain testés étaient d’origine camerounaise.   Un ami à moi d’origine camerounaise était extrêmement surpris, en raison du manque d’information des esclaves camerounais aux Etats-Unis. Les historiens ne considéraient pas le Cameroun, comme un grand carrefour de la traite d’esclaves. Comment expliquer ce nombre important d’afro-américains d’origine camerounaise ?

En effet, le Cameroun est un pays côtier qui a subi de pleins fouet les ravages de l’esclavage dans son pays.
Selon les informations, la traite des esclaves a eu lieu dans l’ estuaire de Wouri, Douala, Bonabéri. Bimbia était un port de transit et d’embarquement des esclaves.
bimbiaBimbia était  un port d’embarquement d’esclaves. On retrouve encore les vestiges et les bâtiments où étaient enfermés les esclaves en attendant le bateau.  Bimbia se trouve sur les rivages de l’Atlantique,  au sud-ouest du Cameroun. Dans l’île de Nicholls Island, on transportait les esclaves par pirogue pour attendre leur embarquement. On peut encore retrouver sur les sites des chaînes de 2 mètres de long, des bracelets, clochettes, cadenas rouillés utilisés par les marchands d’esclaves. Beaucoup d’afro-américains repartent au Cameroun pour visiter la terre de leurs ancêtres. Ils visitent Bimbia,Patawal, Bekakal ou d’autres sites en mémoire des esclaves. Ils se recueillent et repensent à la souffrance de ces esclaves camerounais.
De plus, les esclaves camerounais coûtaient pas très cher, car ils préféraient se donner la mort plutôt que d’être mis en esclavage.

bimbia slave bimbia slave post

 

4. Congo

  • Brazzaville : port de rassemblement des esclaves
  • Loango : port d’embarquement des esclaves
  • Musée Ma-Loango de Diosso
  • Pointe noire «Ponta Negra» : autre port de rassemblement des esclaves
  • Matembé et Cabendé (plus au sud) : deux ports de la traite des esclaves s’ajoutant à celui de Loango.

Loango est le principal port d’Afrique Centrale. Ce port embarquait des esclaves vers l’Amérique du Sud et les Antilles. Le port de Loango possède des vestiges traduisant le passage des esclaves tels que la stèle  (place symbolique du départ des caravanes), le débarcadère, les trois manguiers servant de comptoir avant le rituel de l’arbre de l’oubli. ” Les esclaves enchaînés, faisaient 7 tours de l’arbre de l’oubli pour les femmes ou les jeunes filles, 9 tours pour les hommes. Et l’arbre de retour qui symbolisait un éventuel retour de l’esprit du défunt au pays (à Loango) une fois mort ” Puis, par la suite, il y a eu Pointe noire ” Ponta Negra” découvert en premier par les Portugais. Les esclaves qui venaient dans ces ports, provenaient de la région du Tchad, Gabon, Congo, République démocratique du Congo (ex-Zaire). 2 millions de personnes en comptant des hommes, femmes, enfants sont partis du port de Loango et environ 5 millions pour l’ensemble de la région.
Musée Ma-Loango de DiossoLe Musée Ma-Loango se situe dans la ville de Diosso. À l’époque, Diosso était l’ancienne capitale du royaume de Loango. Le Musée Ma-Loango se trouve dans la maison coloniale de l’ancien Palais-Royal du roi « Moe Patty III » qui est décédé le 3 mai 1975. Le terme «Moe» signifie sa majesté et «Ma» signifie le roi.

Un esclave contre ses 43 piècesLe roi du Kongo refusait la capture et le razzia des gens de son entourage. Il s’est plaint à plusieurs reprises au roi du Portugal en expliquant que les enfants du Kongo libres sont enlevés jusque dans les rues de la capitale « Mbanza Kongo », et même les enfants issus de la noblesse. Le roi du Kongo s’indigne fermement de ce genre de comportement de kidnapping des gens de son peuple. Il précise que les nons citoyens de son royaume, sont tous réglementés dans son pays. Il se plaint fermement de la corruption des Portugais qui font leur sale besogne en Afrique en vendant des produits et kidnappant des citoyens de son royaume.
Erreur fatale : certains noirs antillais ou américains accusent les Africains du continent de les avoir vendu. Ils écoutent et se basent des récits proposés par les esclavagistes eux-mêmes, qui ont tout fait pour déraciner les noirs de leurs cultures et de leur peuple. Ceux qu’ils ne savaient pas, les esclaves dans ces pays étaient :

  • soit des esclaves de naissance
  • soit des prisonniers de guerre
  • soit des razzieurs (des courtiers africains) qui travaillaient avec les esclavagistes et capturaient les gens de leur entourage pour l’argent et des étoffes.
  • soit des tueurs et vendeurs d’esclaves (pris à leur tour)
  • soit des condamnés et punis pour crimes et délits
  • soit des enfants abandonnés par leur propre famille.

Les colons portugais ou d’autres pays venaient sur le territoire de ces pays, bernaient le roi  en montrant patte blanche et kidnappait les enfants, les femmes et les hommes de ces pays pour les utiliser comme main d’œuvre gratuite.
Le belge Oscar Libotte (président de l’Urome) explique que pendant 400 ans, plus de

  • 15 millions de Congolais avaient été victimes de déportation
  • Beaucoup de Congolais étaient morts sur le chemin à la suite de mauvais traitement
  • En 1877, on trouvait des cadavres de congolais échoués sur les côtes devant Boma ou Loango. Ces cadavres étaient des esclaves morts noyés. On les retrouvait les mains liées, le nom de leur marchand sur les chaines, un carcan autour du cou.
  • Les autres sont morts d’épuisement dans les plantations.

 Le constat de la traite négrière au Congo a été le déracinement et le dépeuplement de nombreux congolais aux Antilles ou en Amérique du Sud.

william blake europe supported by africa and america1796
Cette gravure de William blake (1796) montre l’Europe soutenu par l’Afrique et l’Amérique

 5.  Gabon

  •  Cap Lopez : point de rassemblement et d’embarquement des esclaves
  • Apomandé : marché des esclaves
  • Ile de Nengué Nombo, Ile de Nendé (village et rassemblement des esclaves)
  • Fort d’Aumale (Libreville) : lieu de débarquement des esclaves qui sont affranchis
  • Rivières de l’Ogooué (itinéraire d’acheminement des esclaves)

Le Cap Lopez  se situe à la pointe de l’île Mandji, dans le delta de l’Ogooué au Gabon.  Le Cap Lopez est un point de rassemblement et d’embarquement des esclaves,  vers les années 1720. Sur la pointe du cap Lopez, on trouve le phare du Cap qui a été construit en 1911.   La rivière de l’Ogooué était un itinéraire d’acheminement des esclaves. Les habitants de la région du Gabon remontent aux migrations des Bantoues, qui étaient originaires de l’Afrique occidentale (Cameroun).
Ils étaient deux groupes venus du Nord (Cameroun & Guinée équatoriale). Les colons Portugais sont les premiers qui arrivent au Gabon en 1472. Les marchands européens négociaient différents produits tels que le tabac, chiffon, outil en fer, caoutchouc, etc. Ils ont aussi commercé avec des courtiers africains ou chefs locaux pour les esclaves. Les conséquences de l’esclavage ont bouleversé tout un peuple. Les esclaves ont été expédiés en Amérique du Sud. Précisément, le Brésil et Cuba.

  
6. Ghana
capecoastcastle ghana

  •  Artokor : marché, rivière et port d’embarquement des esclaves de Dexetorkor, parc du souvenir de la traite négrière
  • Salaga Slave Market :  lieu de marché d’esclaves
  • Nalegiru Slave Market : marché des esclaves
  • Abonse Slave Market : marché d’esclaves
  • Pickoro Slave Camp : camp de transit des esclaves et marché d’esclaves
  • Saakpuli Slave site : marché d’esclaves ou cachots d’esclaves. Il abrite le musée historique d’Afrique de l’Ouest.
  • Cape Coast Castle : utilisés comme cachots de marchandises
  • Le chateau St George Elmina  : donjons pour les esclaves
  • Site de Wankanbai Slave : site où on baignait les esclaves, avant de les vendre.
  • Murs de défense des esclaves de Gwollu
  • Fort Prinzenstein (à Keta) : utilisé dans le commerce d’esclaves
  • Entrepôt d’esclaves (près du marché Salaga)
  • Cimetière d’esclaves «Raffi Angulu»
  • Palais de Kpembe Wura : on peut trouver des lances, piquets et carcans de fer.

Le Ghana tire son nom de l’ancien royaume du Ghana. De nombreux pays Européens ont laissé des signes de leurs passages au Ghana en construisant plus de 32 forts et châteaux au Ghana, 96 fortifications. D’ou l’appellation la «Gold Coast». Le Ghana compte plus de 60 marchés d’esclaves.
Artokor est un village de la région de Volta au Ghana. Elle est connue comme «la côte des esclaves supérieure.» À l’époque , Artokor était devenu un port d’embarquement des esclaves.  Il y avait aussi le marché des esclaves d’Artokor. C’était le deuxième marché des esclaves dans la région. Une sculpture a été construite à  cet endroit représentant « un marchand d’esclaves donnant des ordres aux esclaves avec un fouet», comme symbole. Les Africains de cette région devaient faire très attention de ne pas se faire attraper par les marchands d’esclaves, qui n’hésitaient pas à faire des razzias dans les villages côtiers. Lorsque les marchands d’esclaves attrapaient des esclaves, ils les vendaient aux Danois. En effet, les Danois étaient les principaux acheteurs d’esclaves dans ces temps-là.

the slave raid on atorkor carte ghana

 Fort PrinzensteinLe Ghana abrite de nombreux fort et châteaux, qui sont construits par les Européens. Premièrement, le Fort Prinzenstein  avait été construit en 1784 à Keta, par les Danois. Ce fort a joué un rôle important dans le commerce d’esclaves. Le fort de Prinzenstein se trouve à l’est du fleuve Volta.  Secondement, il y a le fort Singelenburgh qui avait été construit par la Compagnie des Indes Hollandaises, en 1734. Ce fort était utilisé comme donjon pour les esclaves en attendant leur expédition vers les Caraïbes.  Puis, il sera vendu avec le reste de la Gold Coast Danois à la Grande-Bretagne, en 1850. Ces deux forts restent des vestiges au Ghana et sont visités régulièrement par les touristes.

 Le Salaga Slave Market était un centre de commerce d’esclaves clefs du 16e au 19e siècle reliant l’Ouest du  Soudan et l’intérieur de l’Afrique . Les commerçants échangeaient de tout.Par exemple, ils échangeaient de l’or, des plumes, des peaux d’animaux, perle, textiles, etc. Puis à partir du 18e siècle, on commença à échanger des esclaves par troc ou cauris. On peut trouver un nombre conséquent de reliques de cette période. Salaga Slave Market était situé au centre-ville, sous un grand baobab. Plus précisément, on échangeait des esclaves contre du cauris, de l’or et des noix de cola. L’arbre de l’époque est mort et a été remplacé par un autre baobab. Autour du grand baobab, on peut trouver un cimetière «le cimetière des esclaves» de la Salaga. C’est-à-dire, que les esclaves qui tombaient, étaient jetés autour de l’arbre baobab. Près du marché, on trouve des entrepôts d’esclaves qui étaient utilisés comme magasin pour les esclaves avant leur départ vers les Amérique, l’Europe ou les Caraïbes. Sur le Nord-est de la Salaga, on peut trouver des puits d’eau potable qui ont été creusés par les esclaves, pour boire et se rafraîchir.  Aussi, on trouve le site de «Wankanbai Slave » à la périphérie de la Salaga, où on lavait les esclaves avant de les vendre. Il y a une rivière à Assin Manso  dans la région centrale du Ghana où les esclaves recevaient leur dernier bain, non loin des châteaux Elmina et Cape Coast Castle.  De plus, il y a le cimetière des esclaves “Rafi Angulu“, dans le Nord-ouest de Salaga. Dans ce cimetière, on jetait les esclaves morts aux vautours, pour être dévorer.
Le site Saakpuli Slave est un village, qui se trouve à 7 km au large de la Tamale. C’était un marché d’esclaves, sous un baobab, dans la région du Nord.

 Gwollu : on trouve les ruines du mur de défense Gwollu, qui a été construit pour protéger les Africains contre les trafiquants d’esclaves. Ce mur de défense se trouve vers l’ouest de la capitale Wa. 
On trouve aussi le mur de défense de Nalerigu situé à 100 km de Bolgatanga, dans le Nord-est du Ghana.  Ce mur a été construit pour protéger le peuple des trafiquants d’esclaves.

Pikworo Slave Camp se trouve à 3 km de Paga (à l’ouest), au village de Paga Nania. Le village de Paga Nania servait de camp de transit de transit des esclaves et de marché des esclaves. Les esclaves achetés à Paga Nania, étaient ensuite envoyés à la revente au marché de Salaga.

7. Guinée-Bissau
Guinea Bissau

  • La ville de Cacheu & le fort de Cacheu : port et point d’embarquement des esclaves
  • Geba : deuxieme implantation coloniale où il y avait une concentration d’esclaves
  • Bassamar : port d’embarquement des esclaves
  • Bolor : dépôt d’esclaves
  • Forteresse de São José da Amura : dépôt d’esclaves
  • Ilha das galinhas :dépôt d’esclaves
  • Ilha dos escravos : concentration et dépôt d’esclaves
  • Pas : lieu de résistance et d’embarquement des esclaves
  • Eglise de Geba

 Cacheu est une ville côtière et un  des principaux centres d’esclaves de la Guinée-Bissau. C’est l’ancienne capitale de la Guinée portugaise.  Les Portuguais arrivent en Guinée-Bissau et fonde en 1588 Cacheu, dans l’estuaire du Rio Cacheu. Cacheu est la première implantation coloniale fondée par les Portugais. La compagnie «Companhia de Cacheu » (1675) fut crée et avait pour objectif de faire le commerce des esclaves.
map of Guinea-BissauSecondement, Geba est la deuxième implantation coloniale, à l’intérieur des terres (15 km de Bafata).  Puis, ils construisent la forteresse de Bissau entre 1753 et 1775, fait par des travailleurs Capverdiens. En 1800, l’Angleterre intervient et réclame des terres de la Guinée-Bissau tels que Buba, le littoral du Sud, l’archipel des Bijagos ou l’île de Bolama.
Beaucoup d’afro-américains ont effectué des tests ADN pour trouver leurs ascendances africaines. Whoopy Goldberg, Q-tip, par exemple sont originaires de la Guinée-Bissau.

Cacheu fortress

  
8. Nigeria 
chaine des esclaves -Badagry-nigeria

  •  La ville de Badagry – dans l’état de Lagos (route des esclaves)
  • Musée de Mazi Okorji Slave market
  • Slave market – German Bricks Field and beach – Calabar Area Crosso river state
  • Vlekete : marché des esclaves
  • Calabar : port de commerce d’esclave
  • île de Gberefu
  • Arochukwu
  • Etat Abia

Badagry est une ville côtière du Nigeria qui a servi de port négrier dans l’exportation d’esclaves vers les Amérique. Cette ancienne ville a été construite autour de L425 AD et se situe à 1 heure de Lagos et 1/2 heure de la République du Bénin.
slave market badagryAu sud de Badagry, il y a le Golfe de la Guinée, Badagry est entourée d’un lac, des  îles et un crique. Les colons Portugais échangeaient les esclaves contre de l’or pour les revendre sur la Gold Coast. Badagry est un devenu une ville symbolique de la traite des esclaves. À Posuko, le marché des esclaves était un centre important de la traite d’esclave.  Calabar était un port majeur du commerce d’esclave au Nigéria à la fin du 17e siècle et du 19e siècle. Il se trouve proche de la frontière du Cameroun.
Une plaque de mise en service officiellement le Badagry Route de l'esclave ProjectMay 18, 1999De plus, l’île de Geberefu est un quai du vieux port négrier de Badagry. De ce quai, les esclaves partaient en direction de l’Amérique. Les esclaves africains suivaient une longue route pour arriver au point de non-retour, passaient un puit, s’arrêtaient pour boire. Ensuite, ils étaient transportés à travers l’eau  et montaient dans les bateaux. Les esclaves nigériens étaient envoyés en Europe, aux Caraïbes  aux Etats-Unis et en Amérique du Sud. Plus précisément, on les trouvait au Salvador, Bahiadas Brésil pour travailler dans les plantations ou les mines.
3.5 Millions d’esclaves sont partis du Nigeria vers les Amérique. Ces esclaves étaient d’origine Yoruba et Igbo, mais il y avait aussi des Haoussa, ibibio, etc. Il y avait aussi des esclaves angolais, béninois, togolais ou d’autres pays d’Afrique de l’Ouest qui partaient de Badagry pour l’Amérique.
En 1840, c’est la fin de la traite négrière. Badagry va devenir un symbole de la traite négrière et un site majeur de Christian Mission Work.

pont des esclaves badagry-wharf Badagry

9. Sénégal
Une statue représentant la lib

  • île de Gorée : maison des esclaves
  • Saly
  • Portudal
  • Fort de Podor, de Bakel, de Sédhiou et de Sénédébou

L’île de Gorée est découverte par les Portugais en 1444, puis les Hollandais 1588, puis les Français qui reprennent l’île et le nomment “Gorée.” Gorée se situe à 3 km de Dakar et c’était un centre de traite d’esclave. L’île est classée patrimoine Mondial de l’Humanité. C’est une île splendide, sans voiture, avec des rues étroites colorées et de magnifiques maisons coloniales aux volets de couleur bleue, des façades jaunes, ocres et roses.
 En 1780, il fut construit « la maison des esclaves» dans la rue Saint-Germain par Monsieur Nicolas Pépin, frère de Anne Pépin Colas (maîtresse du chevalier de Boufflers) d’origine métisse. La maison des esclaves est considérée comme un symbole de la traite des esclaves.


Des rumeurs circulent sur la maison des esclaves. Certains disent que la maison des esclaves est une ‘histoire montée de toute pièce. Le but était de transformer cette maison en parc à thème pour attirer de nombreux touristes. Beaucoup doutent du fait que les esclaves étaient évacués par la porte étroite  à quelques centaines du mètre du port vers les bateaux au bord de l’Atlantique. De plus, les cellules soit disant pour les esclaves, c’était en réalité des entrepôts de marchandises.  
La maison des esclaves devrait être plutôt considérée comme une belle affaire commerciale ou une maison coloniale à visiter . “Abdoulaye Camara, préhistorien et archéologue, ancien conservateur du Musée de Gorée puis du Musée d’Art africain de Dakar, et par le père jésuite Joseph Roger de Benoist, spécialiste de l’histoire du Sénégal “ont écrit sur la véritable histoire de la maison des esclaves.

Ils écrivent un article intitulé « Le mythe de la Maison des esclaves qui résiste à la réalité » dans le journal le Monde le 27 décembre 1996. Ces historiens affirment que la maison des esclaves a été construite par les Français, non les Hollandais en 1783. Oui, il y avait des esclaves de case comme dans toutes les maisons coloniales, mais ce n’était pas de l’esvage. Les historiens estiment qu’il y avait environ  200 et 500 esclaves qui transitaient annuellement.  Si toutes ces rumeurs s’avèrent vraies, c’est vraiment désolant pour les esclaves sénégalais ayant souffert à cette époque.


Mais n’hésitez pas à aller visiter la magnifique île de Gorée tout en pensant aux esclaves qui ont traversé ces rues !

  
10. Sierra Leone

  • Ile de Bunce «Bunce island»
  • Saint John’s Maroon Church – Freetown
  • Old Fourah Bay college – Freetown
  • Fort de Bunce : lieu des esclaves

L’île de Bunce (ancien nom est Bence, Bense, Bance) est un lieu de mémoire de la traite négrière et elle se trouve en Sierra Leone dans la baie profonde de Freetown. Cette île était constituée d’une grande maison pour l’agent principal, une cour d’esclave,  magasins, jetés, dortoirs, tours de guet, maisons d’esclaves, et des fortifications.  De 1750 à 1800, il y avait la traite des esclaves dans l’île de Bunce.

Cette île a fourni de nombreux esclaves sur le marché de Charlestown à la fin du 18e siècle. L’île de Bunce est devenue un véritable lieu de pèlerinage. L’île de Bunce a été aussi convoitée par les Français en 1695, 1704, 1779.  En 1835, les Britanniques délaissèrent cette île à partir de 1835. En 1807 a été voté l’abolition de l’esclavage. Un autre lieu important est le fort de Bunce. Le fort de Bunce est un lieu où les esclaves captifs furent vendus aux négriers.
Ce fort a été construit par les britanniques «  The Gambia Adventures »et « Royal African Company » en  1672. Ce fort passera aux mains des marchands Portugais ou négociants en esclaves  pour la Caroline du Sud. De plus, le château des esclaves de l’île de Bunce (20 miles en amont de Freetown) a été crée par les Britanniques en 1670. Les historiens estiment qu’environ 50 000 esclaves ont été débarqués à partir de l’île de Bunce. Les esclaves étaient des femmes, des enfants et des hommes enchaînés qui ont été expédiés aux Etats-Unis.
Les Gullah sont les premiers esclaves Sierra Leone qui ont émigré aux Etats-Unis ou à la Barbade pour travailler dans le riz. Sur la côte sud-est des Etats-Unis au 18e siècle. Les esclaves venaient de peuple de la Sierra Leone tel que Mende, Temne, Fula, Loko, Vai, Sherbro et Limba. Ces esclaves étaient très recherchés par les esclavagistes de Charlestown, car ils avaient de grandes compétences dans la production de riz. On retrouve ces esclaves en Caroline du Sud (70 %, soit 18 300 esclaves de la Sierra Leone).
Les esclaves de la Sierra Leone étaient installés par exemple sur l’île de Saint Hélène, la Georgie (15 %  soit plus de 3 900 esclaves). D’autres se trouvant en Virginie, Maryland, Floride. À partir de 1787 et 1804, c’était illégal d’apporter des esclaves. Pourtant, les propriétaires fonciers ayant besoin de main d’oeuvre, demandèrent encore plus d’esclaves. Plus de  23 773 Africains sont entrés en Caroline du Sud. Les colons continuèrent de kidnapper et enlever des Africains de la Sierra Leone et d’Afrique de l’Ouest et de les faire rentrer de façon illégale aux Etats-Unis. On peut dire que les esclaves capturés de façon illégale étaient du peuple Mende en 1841. Les esclaves de l’Amistad ont pu obtenir leur liberté. La plupart sont rentrés en Sierra Leone. Mais, une autre partie est restée aux Etats-Unis.  En 1865, l’esclavage fut aboli, après la guerre de Sécession.
Actuellement, beaucoup d’afro-américains ont effectué des tests ADN et ont découvert leur ascendance africaine en provenance de la sierra Leone. On peut citer des acteurs tels que Isaiah Washington, Michael Williams, etc.

Nous verrons bientôt dans une seconde partie la route des esclaves en Afrique. Mais beaucoup se demandent dans quels pays précisément ont été envoyés ces malheureux hommes, femmes et enfants d’Afrique ? Pouvons-nous savoir leurs noms ? Nous verrons tous cela dans un autre article.
N’hésitez pas à laisser des commentaires, si vous avez eu la chance de visiter ces ports d’embarquement, sites et lieux historiques.

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Afroculture.net

4 commentaires

  1. L’histoire de l’esclavage a fait couler beaucoup d’encre. Ca fait de la peine de penser à tous ceux que les esclaves africains ont subit. Il faut que dans les écoles, les jeunes sachent les détails de l’histoire sur la traite négrière. J’ai été surpris qu’il y a beaucoup de Camerounais qui ont été prit en esclavage. Alors, que d’habitude, on nous parle surtout des déportations en Afrique de l’Ouest. Alors, qu’il y a eu beaucoup d’esclaves qui venaient de l’Afrique centrale. Merci Afroculture de nous tenir informer sur tous les ports des esclaves. Ce sont des endroits que tous africains doit visiter et aller se recueillir. Plus précisément, pour moi qui est Camerounais. J’irais à Bimbia me recueillir pour les pauvres esclaves qui ont subit l’esclavage.

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