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Nelson Mandela : héros de la lutte anti-apartheid

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Nelson Mandela : héros de la lutte anti-apartheid

Serez-vous prêt à sacrifier votre vie pendant des années pour plus de justice et d’équité pour votre peuple ?
Lorsque l’on regarde la vie et l’incroyable destin de Nelson Mandela. La réponse est « OUI », un homme peut sacrifier sa liberté, sa vie et son honneur pour le bien de tous. Il existe des hommes incroyables au cœur noble, qui marque l’histoire par leur générosité et le refus de l’oppression et de l’injustice envers les innocents. Des hommes dont le seigneur a forgé dans les étoiles, solides comme un roc, pour supporter les peines et les souffrances de nombreuses personnes. Des hommes qui ne sont pas que des orateurs, mais des hommes qui agissent pour le bien de tous au péril de leur vie et de leur famille. Et, cet homme est Nelson Mandela.

Nelson Mandela, la naissance d’une étoile.

Nelson Mandela, de son vrai nom Rolihlala Mandela est le fils d’un chef Thembu, né le 18 juillet 1918 dans le village de Mvezo en Afrique du Sud. Son prénom Rolihlahla signifie « enlever une branche d’un arbre » ou « fauteur de trouble ». Il est le fils d’un chef Thembu nommé Gadla Henry Mphakanyiswa du village Mvezo, courageux, qui s’est opposé fermement aux autorités coloniales. Pour sa rébellion, il a été déchu et exilé avec sa famille dans le village de Qunu. Sa mère, qui a choisi le christianisme, le fait baptiser à l’Église méthodiste. On voit à travers son père d’où viennent la noblesse et le courage du petit Mandela.
À l’âge de 9 ans, le père de Nelson Mandela meurt d’une tuberculose. Mais apprécié et respecté par le régent Jongintaba Dalindyebo du trône Thembu pour ses qualités de conseiller, il décide d’adopter Mandela, le fils de son ami décédé et de l’élever comme son propre fils. Mandela part ainsi étudier à l’école d’une mission méthodiste située à côté du palais du régent et devient le premier membre de sa famille à fréquenter une école. C’est là que son institutrice, Miss Mdingane, selon une pratique courante de l’époque, lui donne le nom anglais de Nelson. À 16 ans, il subit l’initiation de la coutume thembu et s’inscrit au Clarkebury Boarding Institute. En 1937, il va à l’école méthodiste d’Healdtown à Fort Beaufort où étudie la plupart de la famille royale Thembu. Diplômé, il rejoint l’université de Fort Hare, la seule université acceptant les Noirs pour y entamer des études en droit. Il y rencontre Oliver Tambo qui devient son ami et collègue. Un homme qui le suivra dans ses combats pour la liberté. Passionné de lecture, il découvre Gandhi et adhère totalement à la doctrine de non-violence dont il parle. Il devient une véritable inspiration dans sa vie. Suite à un boycott face au règlement universitaire, il est renvoyé de l’université.
 À son retour, le régent Jongintaba Dalindyebo du trône Thembu lui annonce qu’il a organisé un mariage arrangé pour lui et son fils héritier. Mécontent et pas prêt à se marier, il décide de partir vers Johannesburg pour trouver sa place dans la vie. Il trouve un premier emploi dans une mine, puis travaille dans un cabinet d’avocats grâce au contact de son ami et mentor Walter Sisulu. Il s’inscrit à l’université du Witwatersrand pour finaliser ses compétences et ses études en droit. Là-bas, il fait la rencontre de nombreux futur militant anti-apartheid.

Rappel des lois injustes de l’apartheid.
L’apartheid se distingue en 2 aspects :

1) le petit apartheid 2) le grand apartheid . 
Les blancs limitent au plus leur contact avec les non-blancs. Une séparation spatiale du pays, zones de résidence séparées et racialement déterminées.
Les noirs sont regroupés dans des foyers nationaux appelés “bantoustans” (signifiant ‘ Terre des peuples ‘). 13% de la superficie du pays est occupé par ces foyers.

1949 : Interdiction des mariages mixtes entre Blancs et personnes de couleurs. Les relations sexuelles hors mariage entre Blancs et Noirs étaient interdites depuis les années 1920.
1950 : Loi de classification (distinction des individus en fonction de leur race, création d’un registre national dans lequel toutes les “races” des personnes étaient répertoriées). Cette loi définit trois groupes raciaux (Blancs, Noirs et métis).
_ Loi de suppression du communisme (interdiction de tout parti politique considéré comme communiste par le gouvernement)
_ Loi d’habitation séparée: le Group Areas Act (séparation forcée des individus dans des zones urbaines d’habitation différentes en fonction de leur race comme pour les personnes colorées vivants dans District Six au Cap)
_ Loi sur la terre (“Land Acts”) avaient attribué aux Blancs dès 1913 et 1936 la propriété de 87% des terres. Les 13% restants destinés aux Noirs étaient divisés en réserves (ultérieurement appelées bantoustans).
1952 : Loi sur le laissez-passer: le Pass Laws Act (obligation pour les Noirs de plus de 16 ans de posséder un laissez-passer/passeport du gouvernement leur permettant de circuler dans certains quartiers de blancs)
1953 : Loi sur les commodités publiques (ségrégation dans tous les lieux publics : toilettes, bancs, fontaines… avec pour but d’éliminer tout contact entre Noirs et Blancs)
_ Loi d’éducation Bantoue (modification du contenu du programme scolaire des Noirs dans les écoles : enseignement pour qu’ils puissent travailler dans leur Homeland ou pour les Blancs)
_ Retrait du droit de grève aux travailleurs noirs, interdiction de la résistance passive
1954 : Loi de relocalisation des indigènes: le Native Resettlement Act (permet de déplacer les Noirs vivant sur les zones déclarées pour les Blancs)
1956 : Loi sur le travail et les mines (officialisation de la discrimination raciale dans le monde du travail)
1958 : Loi sur la promotion de gouvernements noirs autonomes (création des bantoustans, réserves pour les Noirs, sous administration des non blancs)
1959 : Interdiction pour les Noirs d’étudier dans des universités blanches (essentiellement à l’université du Cap et de Witwatersrand). Création d’écoles séparées pour les Blancs, noirs, Colorés et Asiatiques
1971 : Loi de citoyenneté des noirs des homelands (retrait de la citoyenneté sud-africaine pour les Noirs issus des communautés ethniques vivant dans les bantoustans)

1974 : Décret sur l’Afrikaans (obligation pour toutes les écoles, mêmes noires, de dispenser en Afrikaans les cours de maths, sciences sociales, histoire et géographie pour tout le secondaire)

1976 : loi sur l’interdiction aux Noirs d’accéder à la formation professionnelle.

Résistance non-violente contre l’apartheid.


Suite aux nombreuses lois injustes et racistes de l’apartheid, Nelson Mandela ressent le besoin intense de faire quelque chose. Il ne peut supporter de rester murer dans le silence face à un monde qui part totalement à la dérive où on prive à certains individus leurs droits légitimes à la liberté. Inspiré et influencé par Gandhi, il prône tout d’abord une lutte et une résistance non-violente contre le régime de l’apartheid.

 Au cours de ma vie, je me suis consacré à cette lutte des peuples africains. J’ai combattu contre la domination blanche et j’ai combattu contre la domination noire. J’ai chéri l’idéal d’une société libre et démocratique dans laquelle tous vivraient ensemble en harmonie et avec des chances égales. C’est un idéal pour lequel j’espère vivre et accomplir. Mais s’il le faut, c’est un idéal pour lequel je suis prêt à mourir. »

En 1944, Nelson Mandela décide de rejoindre rejoint le Congrès national africain (ANC) et créé la Ligue de jeunesse de l’ANC avec Walter Sisulu et Oliver Tambo. À travers cette structure, ils souhaitent lutter et faire face aux lois de la ségrégation raciale, qui favorise la minorité blanche du pays.

En 1951, Olivier Tambo et Nelson Mandela deviennent les deux premiers avocats noirs de Johannesburg. Nelson est alors élu en 1952, président de l’ANC du Transvaal et vice-président national. Il demande à ses partisans de désobéir aux lois injustes de l’apartheid. Le 6 avril 1952, il organise une manifestation pour protester contre la politique actuelle en Afrique du Sud. Sur les 10 000 manifestants présents, 8 500 y compris Nelson Mandela sont arrêtés. En octobre, ils poursuivent des manifestations contre les lois de ségrégation et contre le port obligatoire de laissez-passer pour les noirs. Pauvre Mandela, il est encore arrêté et condamné à neuf mois de prison avec sursis. Il se voit aussi interdire toute réunion et est placé en résidence surveillée chez lui à Johannesburg.
En 1955, Nelson et Oliver Tambo aide et fournisse des conseils juridiques gratuits et pas chers à de nombreux noirs dans les problèmes. Pendant ce temps, le congrès du peuple rédige et adopte la charte de la liberté qui donne les bases fondamentales du mouvement anti-apartheid. Nelson demande l’aide et l’union des nationalistes noirs et les blancs du Parti communiste sud-africain dans la lutte contre l’apartheid.
En décembre 1956, Mandela poursuit ses manifestations pacifiques. Mais, il se fait arrêter avec 156 de ses membres par la police et se voit accuser de trahison. Manque de preuves, ils sont tous relâchés. L’ANC s’associe avec des petits partis politiques blancs, indiens et colorés, car comme tout le monde le sait l’union fait la force. Mais, ils doivent aussi faire face aux activistes noirs Africanistes, qui leur font perdre leur plus grand soutien financier venu du Ghana lorsqu’ils fondent le Congrès panafricain (PAC) sous la direction de Robert Sobukwe.

Résistance et lutte armée contre l’apartheid.

Malgré l’envie d’une résistance pacifique, les lois de l’apartheid sont de plus en plus virulentes envers les noirs. Désorienté, Nelson Mandela se rend compte que son mouvement de résistance pacifique n’a pu rien changer, au contraire tout s’empire autour de lui. Il décide alors de changer de stratégie et prône maintenant une résistance armée pour mettre fin aux lois injustes de la ségrégation raciale.
Ce changement d’attitude a eu lieu à cause du massacre de Sharpeville le 21 mars 1960, lors d’une manifestation du Congrès panafricain contre l’extension aux femmes du Pass book. Une soixantaine de policiers tirent sur les manifestants. C’est une boucherie. Il y a 69 morts dont 8 femmes et 10 enfants ainsi que 180 blessés dont 31 femmes et 19 enfants. La commission de la vérité et de la réconciliation donnera raison aux policiers malgré les témoignages de nombreux manifestants. Écœurés, de nombreuses manifestations éclatèrent dans tout le pays et le gouvernement déclara l’état d’urgence et l’interdiction de l’ANC et du PAC. À partir de cette tragédie, Nelson abandonna sa stratégie non-violente et décida de fonder l’Umkhonto we Sizwe (MK), un réseau prônant l’action armée en 1961.
Mai 1961, il demande une grève générale, le «stay at house», qui expliquent aux grévistes de rester à leurs domiciles pour obliger le gouvernement à faire intervenir la police et l’armée. De plus, il coordonne des campagnes de sabotage en évitant les pertes humaines contre des cibles militaires et gouvernementales. Mais, il se prépare à la guérilla et à la révolution ouverte, si ses actions de sabotages ne suffisent pas. Il décide de faire exploser des lieux symboliques du gouvernement, par exemple des bureaux de poste ou du gouvernement, mais toujours en essayant d’éviter des vies humaines. Nelson Mandela voulait lutter, mais sans que personne ne soit blessé ou tué. Mandela organise un entraînement militaire pour le groupe et collecte des fonds à l’étranger pour le MK. Il suit en parallèle une formation militaire dans l’Algérie nouvellement indépendante. Il étudie et s’inspire de Clausewitz, Mao Zedong, Che Guevara et des spécialistes de la Seconde Guerre des Boers. Il est aidé par son homme et ami Kadesh, qui lui est très utile grâce à ses connaissances et expériences de la guerre et du combat.

Arrestation de Nelson Mandela et de ses partisans – Procès Rivonia.

Nelson Mandela est l’homme à abattre. Il est recherché dans tout le pays. Considéré dorénavant, comme un terroriste et un communiste, il doit redoubler d’ingéniosité pour ses cacher. Trahit par un membre de la CIA, qui a infiltré l’ANC, Nelson est arrêté le 5 août 1962 après 17 mois de clandestinité et est emprisonné au fort de Johannesburg.
Le 25 octobre 1962, il est condamné à 5 ans de prison avec des travaux forcés. La police arrête aussi en parallèle 11 membres de l’ANC dont  Walter Sisulu et Govan Mbeki à Rivonia où est situé le quartier général de la direction d’Umkhonto, le 11 juillet 1963. Il y avait aussi 105 Africains, 21 Indiens, 23 blancs et 7 chefs de couleur de différentes organisations anti-apartheid. Ils sont tous accusés de trahison et de sabotage, mais aussi de préparer une invasion contre le pays. Nelson rejette fermement ses accusations d’invasions.
Procès de Rivonia.
Le 9 octobre 1963 commence le procès de Rivonia, qui va se terminer le 12 juin 1964. Devant la Cour suprême à Pretoria, le 20 avril 1964, Nelson va expliquer ses actes et pourquoi il a choisi d’abandonner la résistance pacifique au profit d’une lutte armée. Il explique que malgré les efforts de son mouvement contre les lois injustes de l’apartheid, rien n’a changé. Suite aux massacres d’innocents à Shaperville, il s’est rendu compte que seule la lutte armée était la solution pour avoir plus de justice et d’équité contre un système qui bafoue les droits et les libertés fondamentales du peuple. Il reconnaît sans se cacher ces actes de sabotage et de guérilla. Mais, il explique qu’il ne pouvait pas faire autrement.

Il finit ses déclarations en citant :  Toute ma vie, je me suis consacré à la lutte pour le peuple africain. J’ai combattu contre la domination blanche et j’ai combattu contre la domination noire. J’ai chéri l’idéal d’une société libre et démocratique dans laquelle toutes les personnes vivraient ensemble en harmonie et avec les mêmes opportunités. C’est un idéal pour lequel j’espère vivre et réussir. Mais si besoin est, c’est un idéal pour lequel je suis prêt à mourir. »

Malgré ses justifications, ils sont tous jugés coupables, à l’exception de Lionel Bernstein, qui est acquitté. Entre 1963-1964, il y a un autre procès dans lequel dix membres de l’ANC ont été jugés pour 221 actes de sabotage et de complot pour renverser le gouvernement de l’apartheid. Même s’ils échappent à la peine de mort. Le 12 juin 1964, ils sont 8 condamnés à la prison à vie, 2 acquittés et les deux derniers qui échappent à la prison. Nelson Mandela est ainsi emprisonné au pénitencier de Robben Island où il restera 18 de ses 27 années de prison. D’où ma question : « Serez-vous prêt à sacrifier votre vie pendant des années pour plus de justice et d’équité pour votre peuple ? » 

Emprisonnement & libération de Nelson Mandela : futur président sud-africain.


Le courage d’un homme au nom de la liberté l’a entraîné tout droit en prison. Il a perdu tout ce qu’il aimait sa femme, ses enfants et sa liberté. Enfermé dans la prison maléfique de Robben Island, on lui a enlevé son honneur et sa dignité. Il dort à même le sol avec une natte et des couvertures, un seau d’eau froide pour la toilette et une petite ampoule de 40 watts à la lueur. Il est le prisonnier de classe D (la plus basse), matricule no 46 664, n’a droit qu’à une visite et à une lettre tous les six mois. Les conditions de vie dans la prison sont très rudes. Nelson Mandela est abattu, attristé comme beaucoup de ses compagnons de lutte et ils sont tous condamnés aux travaux forcés. Plusieurs d’entre eux décèdent dans des conditions inhumaines. Mais, Nelson Mandela lutte à sa manière. Il continue de se former en droit et se nourrit de lecture et de Dieu. Mandela profite de ces années pour apprendre l’histoire des Afrikaners et leur langue, l’afrikaans, afin de comprendre leur mentalité et d’établir un véritable dialogue avec eux. Il voyage en dehors des portes métalliques de la prison en allant régulièrement à la bibliothèque. Il aime ce poème de William Ernest Henley :

Dans les ténèbres qui m’enserrent

Noires comme un puits où l’on se noie

Je rends grâce aux dieux, quels qu’ils soient

Pour mon âme invincible et fière.

Dans de cruelles circonstances

Je n’ai ni gémi ni pleuré

Meurtri par cette existence

Je suis debout, bien que blessé.

En ce lieu de colère et de pleurs

Se profile l’ombre de la Mort

Je ne sais ce que me réserve le sort

Mais je suis, et je resterai sans peur.

Aussi étroit soit le chemin

Nombreux, les châtiments infâmes

Je suis le maître de mon destin

Je suis le capitaine de mon âme.

Dans la prison, Nelson Mandela change, mûrit, se remet en question et devient un homme plus sage.
Pendant ce temps, le monde entier pleure Nelson Mandela et salue son courage. De nombreux artistes et personnalités organisent des concerts pour demander sa libération. Le peuple sud-africain crie dans les rues « Free Free Nelson Mandela ! »
L’organisation pour l’apartheid perd de son pouvoir. Ils sont critiqués et dénigrés par tous. Dieu est à l’œuvre contre l’injustice. Le 16 juin 1976 éclate les émeutes de Soweto, nouvelle étape dans la contestation et la répression. En septembre 1977, Steve Biko, fondateur du Mouvement de conscience noire meurt torturé en prison par la police. En octobre, le Conseil de sécurité des Nations unies avec la résolution 417 « condamne vigoureusement le régime raciste sud-africain » et demande la libération de « toutes les personnes emprisonnées au titre de lois arbitraires sur la sûreté de l’État […] et pour leur opposition à l’apartheid. ».
En février 1985, le président Pieter Willem Botha offre à Nelson Mandela, contre l’avis de ses ministres, la liberté conditionnelle en échange d’un renoncement à la lutte armée. Mandela rejette l’offre, disant dans un communiqué : « Quelle liberté m’est offerte alors que l’organisation du peuple demeure interdite ? Seuls les hommes libres peuvent négocier. Un prisonnier ne peut pas faire de contrat. »
Le 11 juin 1988 a lieu le concert hommage des 70 ans de Nelson Mandela à Wembley, regardé par 600 millions de téléspectateurs dans soixante-sept pays, qui expose au monde entier la captivité de Mandela et l’oppression de l’apartheid. Ce concert force le régime sud-africain à libérer Mandela plus tôt que prévu.
Le 2 février 1990, F.W. de Klerk demande la levée de l’interdiction de l’ANC et des autres organisations anti-apartheid. Pour calmer les gens, il explique que Mandela sera bientôt libéré.
Le 11 février 1990, la libération arrive. Nelson Mandela goûte aux joies de la liberté après 27 années, 6 mois et 6 jours passés dans cette horrible prison de Robben Island. L’évènement est historique et il est transmis dans toutes les télés du monde entier. En 1993, ils reçoivent le prix Nobel de la paix, car ils conduisent aux négociations qui mettent fin à l’apartheid.
Nelson Mandela s’exprime :

 Je me tiens ici devant vous, non comme un prophète, mais en humble serviteur (…). Mes dix mille jours d’emprisonnement sont enfin derrière moi (…). Je place les années de vie qui me restent entre vos mains. »

Le 27 avril 1994, Nelson Mandela est élu président de “la nation de l’arc-en-ciel” avec 62,6 % des voix remportés par l’ANC. Le 10 mai 1994, il prête serment aux Union Buildings de Pretoria devant une grande partie des responsables politiques internationaux, d’Al Gore à Fidel Castro. De 1994 à 1999, il occupera le siège de président et fera de son mieux pour rassembler les noirs et les blancs sud-africains. C’est un homme nouveau, plus sage, il prône le pardon et refuse la vengeance. Il veut unir, non désunir.
Il dit haut et fort :

 Jamais, plus jamais, ce beau pays ne vivra l’oppression des uns par les autres, lance-t-il. L’humanité ne connaîtra pas plus grand accomplissement. Que règne la liberté ! »

Tout le monde salut son attitude noble et exemplaire. Il affirme à tous les employés blancs du palais présidentiel que la nouvelle Afrique du Sud se fera avec eux. Puis impose à sa police des policiers blancs. Et il fait revenir la commission des sports sur sa décision de retirer tous les emblèmes des Spring bocks, l’équipe nationale de rugby composée entièrement de blancs, symbole de l’Apartheid. Mais, malade depuis la prison, en 1999, il décide de prendre sa retraite après avoir servi de son mieux son pays.
La prison l’a éloigné de sa femme Winnie et de ses 6 enfants. Et, un de ses fils est mort du sida. Il décide ainsi après s’être retiré de la vie politique de lutter contre le fléau du sida. Il organise de nombreuses œuvres caritatives. En 1994, il fonde un fond d’aide à l’enfance et en 1999, il créé la Fondation Nelson-Mandela en 1999 pour favoriser l’éducation, le devoir de mémoire et la lutte contre le SIDA. Il collecte des fonds pour ses actions grâce à des concerts internationaux, les concerts 46664, dont le nom vient du numéro de prisonnier de Mandela. Il s’implique sur le plan national et international en demandant à certains présidents d’éviter les guerres de toutes sortes. Il devient le porte-parole d’un peuple en souffrance et défend les droits de l’homme.
Icône de la liberté et du pardon, héros de la lutte contre le racisme, militant et activiste contre l’oppression, non seulement en Afrique du Sud, mais partout dans le monde, il disait qu’il n’était « ni un saint, ni un prophète, ni une sorte de demi-dieu ». Il insistait sur ses « erreurs », ses « insuffisances », ses « impatiences ». Et, il voulait juste quand le considère comme un homme comme les autres, pécheurs qui essaie de s’améliorer.
 Le 5 décembre 2013, Nelson Mandela décède à l’âge de 95 ans à son domicile de Johannesburg. Le 10 décembre, une cérémonie nationale d’hommage se déroulera au stade de Soweto. Sa dépouille sera exposée au siège de la présidence à Pretoria, du 11 au 13 décembre 2013.

Quelle est votre opinion sur Nelson Mandela ?

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102 commentaires

  1. Je pense qu’il a fait des lourds sacrifices mais vers la fin il a du faire des compromis c’est a dire la présidence aux noir mais l’économie entre les mains des blancs je pense que l’ABC ne contrôle pas les leviers de l’économie sud-africaine

  2. C’est pourquoi sa femme n’a jamais été d’accord, le pensait qu’il n’y avait rien a négocier avec ces blancs et qu’il fallait les déposséder de toutes les richesses acquises su le sang des noir

  3. il a suspendu la lutte arme en contrepartie de l’organisation de l’élection multiraciale en Afrik du sud et en proie a une violation croissante. Confronté a l’opposition meurtrier entre l’ANC et l’Inkata aux extrémistes blanc contre les dirigeants noires et doit composé avec les radicaux de son mouvement.

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