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Ranavalona III – la dernière reine de Madagascar

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Ranavalona III – la dernière reine de Madagascar

Naissance d’une reine.
La reine Ranavalona III, du nom de la princesse Razafindrahety, est née le 22 novembre 1861 à Amparibe (ancien nom de la capitale d’Antananarivo). Elle était la fille de la princesse Raketaka et d’Andriantsimianatra et la nièce du roi Radama II, de la reine Rasoherina et de la reine Ranavalona II. Elle était la dernière reine de Madagascar du 30 juillet 1883 au 28 février 1897. Bébé, elle fut confiée à sa tante, la reine Ranavalona II, qui lui donna une bonne éducation chez les missionnaires protestants de la LMS (London Missionary Society) puis dans différents pensionnats congrégationalistes. Très jeune, elle fut mariée à un noble du nom de Ratrimoarivony, qui devint son époux. Ensemble, ils ont eu une fille.
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Début du règne de Ranavalona III.
En juillet 1883, à la mort de la reine Ranavalona II, elle devient reine de Madagascar. Elle est couronnée reine, le jour de son anniversaire, le 22 novembre 1883, sous le nom de Ranavalona Manjaka III. Suite à la mort mystérieuse de son mari le prince héritier Ratrimoarivony, pour des raisons politiques, elle épouse le Premier ministre Rainilaiarivony, un membre de l’élite Hova,  qui a été précédemment époux et premier ministre des reines Ranavalona I et Ranavalona II.  En tant que Premier ministre de Madagascar, Rainilaiarivony s’occupe de la gouvernance du royaume et de la politique étrangère des affaires.

Intervention française à Madagascar.

Dès son intronisation au trône, la reine doit faire face à la menace française qui essaie d’envahir son île, en prétextant qu’il souhaite aider à la modernisation de Madagascar. Elle use de diverses tactiques en améliorant ses relations commerciales et diplomatiques avec les Etats-Unis et la Grande-Bretagne dans le but de lutter contre la colonisation des colons français. Ne supportant plus l’invasion des colons français, les Malgaches se rebellent. Une guerre civile éclata de 1883 à 1885. Il a faillit quatre tentatives de la France pour réussir à coloniser Madagascar, car les Malgaches se sont battus sans relâche. En créant une division entre les Merinas et les Sakalavas menabes, les Français réussirent à créer le trouble entre le peuple.
Les colons firent bombarder les villes portuaires côtières du nord et de l’est de l’île et s’emparèrent de Tamatave. Puis, la marine coloniale s’empare de Diego-suarez et proclame l’île de Madagascar comme protectorat français malgré le désaccord de la reine Ranavalona et du Premier ministre. Un traité est rédigé et il obligea Madagascar à payer une indemnité à la France. Pour payer cette taxe, certains ports sont mit en gage pour avoir un emprunt auprès du CNEP  et on cède d’immenses richesses aux Français (exploitation forestière, extraction de cuivre dans le pays, concession aurifère dans le Boina). N’arrivant pas à payer les taxes, le pouvoir colonial en place obligea la royauté à multiplier les taxes et augmenter les corvées du peuple.
En 1895, les colons français attaquent le palais de la reine. L’armée française, sous le commandement du Général Duchesne, neutralise tous les soldats de la reine et s’empare de la capitale le 30 septembre 1895. Cet acte tragique signe la fin de quatre siècles de monarchie Merina.

Destitution de Ranavalona III de Madagascar.

Le 30 septembre 1895, l’armée française du commandant  Général Duchesne neutralise les soldats de la reine et s’empare de la capitale. Dès son arrivée à Madagascar, le général Gallieni décide d’exécuter les chefs des rebelles. Il destitue le Premier ministre Rainilaiarivony de ses fonctions en le remplaçant par un collaborateur de l’empire colonial. Le Premier ministre Rainilaiarivony est alors arrêté et déporté en Algérie où il mourut la même année.
Le 6 août 1896, Madagascar est proclamée « colonie Française » à l’Assemblée nationale. Au début, la reine reste au pouvoir, mais elle ne gardera qu’un pouvoir illusoire, purement représentatif.
Après la prise d’Antananarivo, une révolte éclata. On le nomma la révolte des menalamba (foulards rouges). Le mouvement nationaliste malgache s’est battu de toute leur force, mais l’armée française, mieux armer, arriva à les arrêter. Accusé d’avoir encouragé ce mouvement, la reine fut obligée de signer un document par lequel toutes les possessions royales appartenaient désormais à la France. Elle fut d’abord emprisonnée dans son propre palais et mise au secret.
 Puis, dans la nuit du 27 au 28 février 1897, le gouverneur-général Gallieni fait arrêter la reine par surprise. Il abolit la royauté de Merina et déchoit ainsi la reine Ranavalona III, qui devient la dernière reine de Madagascar.
 Le général Galliéni lui expliqua qu’elle était désormais « sujette française » et qu’elle devait, en tant que telle, venir présenter ses respects au représentant de la France. Gallieni lui interdira  de porter le titre de « Reine de Madagascar » en le remplaçant par « Reine des Hova ». Suite à la fin du royaume d’Imerina (maintenant, Madagascar), tous les drapeaux malgaches furent enlever dans le pays. L’ancienne Reine et toute sa famille seront envoyées en exil à l’île de la Réunion puis en Algérie.

Exil de la reine Ranavalona à la Réunion et à Alger.
En 1896, la reine Ranavalona III et toute sa famille seront envoyées en exil à l’île de la Réunion puis en Algérie. Elle fit plusieurs voyages en France dont Arcachon.
Premièrement, il exile la reine à la Réunion le 15 mars où elle retrouve de nombreux chefs des résistants Menalamba qui ont rendu les armes. Pendant son voyage, la reine ne cessa de pleurer, car au fond d’elle, elle savait qu’elle ne révéra plus jamais son île. La reine était accompagnée de sa famille, ses porteurs et quelques sujets.  À son arrivée à la Réunion, une foule de 1500 à 2000 personnes étaient là pour l’accueillir chaleureusement. Elle resta plus de deux ans en exil à la Réunion du 15 mars 1897 à novembre 1898.
Secondement, en 1896, la reine est envoyée à Alger en compagnie de sa tante Ramasindrazana. Elle est logée dans une villa qui s’appelait « Le Bois de Boulogne », dans le quartier de Mustapha. Bonne musicienne, elle jouait du piano et continuait d’apprendre le français. Malheureusement pour elle, suite à la confiscation de tous ses biens, la Reine vivait dans une quasi-pauvreté à Alger avec les maigres allocations que lui donnait l’administration de Gallieni. Après la mort du général Gallieni, le 27 mai 1916, la Reine bénéficia d’un meilleur traitement de la part du gouvernement français. Désireuse de visiter la France et Paris, la Reine effectua 8 voyages en France où elle partit visiter Marseille le 29 mai 1901, Paris en juin 1901, Arcachon en juillet 1901, Bordeaux. Elle fut très bien accueillit en France. Avant de quitter la capitale, elle fut reçue par le président de la République, Émile Loubet, et son épouse. Son désir le plus cher était de repartir dans son île à Madagascar, mais son vœu n’a jamais été réalisé jusqu’à sa mort.
Le 23 mai 1917, la dernière reine de Madagascar décède d’une embolie, à l’âge de 56 ans. Elle est alors inhumée au cimetière Saint-Eugène à Alger. La « Dépêche d’Alger » écrivit le lendemain :
« Hier s’est éteint subitement la reine Ranavalo dans sa villa de Mustapha-Supérieur.  À Alger, elle participait aux bonnes œuvres et recueillait partout de nombreuses marques d’estime. »
Ce n’est que le 23 septembre 1938 que ses cendres sont exhumées pour retrouver la terre de ses ancêtres à Madagascar. Les restes de la reine furent exhumés et acheminés au port de Tamatave, par le bateau « Ville de Reims ».  Son cercueil a été transporté de Toamasina vers le tombeau des reines, au Palais de Manjakamiadana à Antananarivo le 30 octobre 1938. Ranavalona III, dernière reine de Madagascar, repose désormais dans le tombeau des reines, à l’intérieur du Manjakamiadana ».

Connaissez-vous cette reine ?

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