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Le Chikungunya : transmission, prévention et solutions alternatives

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Le Chikungunya : transmission, prévention et solutions alternatives

Chiffres clés / Informations rapides 
La Haute Autorité de santé, dans un document de janvier 2013, mentionne que la « mortalité du chikungunya est estimée à 1 pour 1000 ».
Le taux de mortalité moyen est, selon l’Agence de la santé publique du Canada, évalué à « 0,4 % (2,8 % chez les enfants et 1,6 % chez les personnes âgées) ».

Qu’est-ce que le Chikungunya ? 

Le chikungunya (CHIK) est une maladie due à un virus (arbovirus) transmis à l’homme par les piqûres de moustiques femelles tigre de genre Aedes.
Plus précisément, les moustiques incriminés sont de type Aedes aegypti et Aedes albopictus.  Ces alphavirus font partie de la famille des Togaviridae.
 On reconnaît ces moustiques grâce à la présence de rayures noire et blanc et elles sont aussi responsables de transmettre la dengue et la fièvre jaune.
Le nom chikungunya est d’origine makondée. Il signifie « la maladie qui brise les os » ou « la maladie de l’homme courbé », car les personnes infectées marchent de manière courbée avec douleurs articulaires invalidantes.

Historiquement, d’où vient ce virus ?

La maladie a été décrite principalement en Afrique, en Asie du Sud-Est, en Inde, en Indonésie et au Pakistan.
En 1952, la première épidémie au virus chikungunya a été révélée sur le continent africain, en Tanzanie, lors d’une épidémie de fièvre jaune. Puis en 1953, en Ouganda. Le virus touche les primates et les moustiques dans les forêts.
En 1999-2000, il y a eu une épidémie en République démocratique du Congo.
En parallèle, en 2004 et 2005, les Comores, les Seychelles, Maurice et Mayotte, le nord de Madagascar, la Réunion a été également touchée par l’épidémie de virus chikungunya, avec une augmentation des cas dès janvier 2006.
En 2005-2006, une flambée du virus chikungunya est apparue en Inde et dans l’Océan indien, 2 millions de cas ont été signalés.
Deux cas d’importation en provenance de Madagascar ont été identifiés en Guyane française en mars 2006.
En 2007, le chikungunya apparaît en Europe, au mois de septembre dans la région de Ravenne, au Nord-est de l’Italie touchant plusieurs centaines de personnes. En 2010,  les deux cas dans le Var en France. Elle aurait été introduite par un voyageur en provenance d’Inde.
Au printemps 2010, le chikungunya a à nouveau fait parler de lui sur l’île de La Réunion, avec une vingtaine de cas confirmés. Madagascar a également connu une circulation active du virus.
En décembre 2013, l’épidémie s’est déclarée aux Antilles et a rapidement progressé, pouvant atteindre à ce jour plus de 100 000 cas. Plus précisément, la Guyane (881 cas signalés),   (69 740 cas), Martinique (52 560 cas), Saint-Martin (3760 cas), Saint-Barthélemy (800 cas), etc.
En 2014, une épidémie apparaît sur le continent américain, avec 79 cas en Floride et 302 sur l’ensemble du territoire américain. Elle est aussi présente en Amérique latine, en Colombie, au Mexique, etc.

Vers quelle période ?
Le  chikungunya se manifeste surtout pendant la saison des pluies quand la concentration de moustiques est la plus forte.
 La présence du moustique est implantée dans les régions où les températures et l’humidité sont favorables à l’éclosion des œufs.
Attention, à l’utilisation de produit chimique pour lutter contre les moustiques, car elle provoque d’énormes dégâts écologiques sur la faune et la flore.

Transmission de la maladie ?

La maladie se transmet à l’homme par les piqûres de moustiques du genre Aedes. Seuls les moustiques femelles piquent, pendant la journée (très tôt le matin et en fin d’après-midi).
Le moustique prélève le virus en piquant une personne atteinte de la maladie et se contamine à son tour. Lors d’une autre piqûre, il peut transmettre le virus à une personne saine.
Lors d’une transfusion sanguine ou une griffe, il est possible d’être contaminé par le virus. D’où on écarte le don de sang aux personnes atteintes de la maladie.
Point particulier

  • Une immunité est acquise pour toutes les personnes ayant déjà été infectée au virus.
  • Par contre, il n’existe pas de transmission du virus d’homme à homme. Les personnes atteintes du chikungunya ne sont donc contagieuses ni par contact, ni par le biais des postillons.
  • Des cas de transmission de la mère à son nouveau-né ont été constatés pour une dizaine d’enfants de moins de 3 mois. Les nourrissons sont susceptibles de faire une infection aiguë liée au virus chikungunya.
  • Le chikungunya est différent du dengue. En effet, elle est plus est plus douloureuse et la douleur est concentrée dans les articulations et les tendons.
  • A la Réunion, le moustique suspecté d’être le vecteur est Aedes albopictus alors qu’à Mayotte, c’est Aedes aegypti et Aedes albopictus qui semblent être en cause.

 

Quels sont les différents symptômes du virus ?

L’infection commence par une fièvre élevée après une période d’incubation de 1 à 12 jours après la piqûre (2 à 3 jours en moyenne selon les cas). Elle s’accompagne de douleurs articulaires, de maux de tête, fatigue, etc. La fièvre disparaît au bout de 2 à 7 jours, les signes cutanés 2 à 3 jours, les douleurs articulaires en quelques semaines ou plus selon les cas.

Les signes de la maladie sont :

  • Fièvre élevée (supérieure à 38.5°C)
  • Des maux de tête
  • Douleurs musculaires et articulaires aiguës. (poignets, doigts, chevilles, phalanges et pieds).
  • Saignements des gencives et saignement de nez (surtout chez l’enfant) sont possibles.
  • Maux de ventre
  • Fatigue

Les tests de diagnostic du Chikungunya
Il y a un diagnostic biologique qui s’effectue par PCR et analyse sérologique (recherche dans le sang d’anticorps spécifiques au virus).
Existe-t-il un vaccin contre Chikungunya ?
Il n’existe pas de vaccin actuellement commercialisé contre le Chikungunya ni de traitement préventif de la maladie.

Quels sont les traitements ou solutions alternatives à base de plantes ?
Dans plusieurs pays, les gens se soignent avec des traitements thérapeutiques à base de plantes.
En effet,  les traitements sont purement symptomatiques, reposant sur des traitements anti-douleurs et anti-inflammatoires. La médecine traditionnelle a été utilisée pendant longtemps pour faire face à de nombreux maux. Il faut bien préciser que la plupart des médicaments en pharmacie moderne sont à base de plantes traditionnelles + des molécules chimiques. Toutefois, attention Pas d’excès. Pas d’automédication. Consultez votre médecin.

  • Feuilles de bois d’Inde avec le citron vert.

Infusion à base de feuilles de bois d’Inde parfumée de jus de citron. Des témoignages ont confirmé les bienfaits de cette méthode. Un couple et leur fille de 8 ans ont eu le virus et ont récupéré assez rapidement de leurs douleurs.

  • Feuilles de papaye.

Vous pouvez faire une infusion de 3 feuilles de papaye (retirer préalablement les nervures) et boire pendant trois jours (pas plus).
Plusieurs  études scientifiques en Inde ou Malaisie, ont été menées dans les pays où la dengue est endémique à la recherche sur l’efficacité de ce remède à base de plantes. Ils ont observé que l’effet principal du jus de feuilles de papaye est d’augmenter le taux de plaquettes sanguines chez les patients atteints de la dengue.
Selon le Dr Rajen, un pharmacien et praticien de médecine Ayurvédique, un jus composé d’un mélange de papaye à peine mûrie et de feuilles crues, consommées deux à trois fois par jour, est l’une des thérapies alternatives pour la dengue dans la médecine ayurvédique.  
Le praticien ayurvédique Valerian Mendonca ne jure que par les feuilles de papaye. Il conseille de le boire sous forme de thé :

  • Lavez les feuilles de papaye dans l’eau claire.
  • Jeter la tige et les veines centrales dures dans la feuille.
  • Couper la partie de feuilles vertes en petits morceaux et l’exécuter à travers un mélangeur ou la livre à une pâte.
  • Si elle est trop sèche, ajouté une cuillère à café d’eau, de la livre à une pâte, presser la pâte à travers un tissu de mousseline ou une passoire à thé.
  • Vous obtiendrez environ deux cuillères à soupe de liquide vert dégustation méchant.
  • Faire le patient boire.

Une étude menée par le Dr Soobitha Subenthran et de l’équipe de l’Institut de recherche médicale à Kuala Lumpur a expliqué que le jus de feuilles de papaye  a des effets remarquables sur la dengue (pas de chikungunya), a rapporté le journal de guérison. En effet, le Carica extrait de feuilles de papaye a contribué à augmenter de manière significative les plaquettes chez les patients atteints de la fièvre de la dengue.
Le site de santé naturel www.naturalhealth365.com confirme ce point de vue. Elle souligne que les Japonais, les aborigènes d’Australie et de nombreux traitements à base de plantes traditionnelles ont tous utilisé des feuilles de papaye.
Les symptômes hémorragiques étant similaires entre la dengue et le chikungunya, on peut imaginer que le jus de feuilles de papaye est également efficace dans le chikungunya.
99 % des malades qui ont pris des feuilles de papaye, ont senti à plus ou moins long terme une amélioration par rapport au moment le plus critique de la maladie. Mais, ceux qui marchent pour certains, ne marchent pas pour d’autres.

  • Gingembre et curcuma

Vous pouvez coupez en morceau du gingembre et du curcuma et le laissez le infuser dans de l’eau chaude.

  • Tisane à base de citronnelle

Vous rajouté du doliprane (pas le médicament, mais la plante et le pectoral (appelé brisé)
Au Sri-Lanka, au Bangladesh, ils prennent de l’huile essentielle de citronnelle de java par voie orale.

  • Le chlorure de magnésium.

Selon des témoignages, certaines personnes ont pris du chlorure de magnésium pour lutter contre le virus de dengue, chikungunya ou autres. Un sachet de chlorure de magnésium ne coûte pas cher seulement 2 € en pharmacie Bio. Une femme expliquait qu’elle diluait 20 g dans une bouteille d’eau filtrée et elle boit un verre à jeun pendant 3 semaines.  Mais, demandez, l’avis de votre médecin pour plus d’information avant de prendre du chlorure de magnésium.
Pour les autres, ils ont modifié leur alimentation en choisissant des aliments riches en magnésium (sel de mer, eau de mer, algue marine, cacao en poudre, germe de blé, germe de maïs, pois cassé, amande sèche, germe d’orge, caroube. Nos besoins quotidiens en magnésium sont de 350 à 480 mg/jour – 400 mg/jour pour les femmes enceintes.

  • Utilisation des répulsifs naturels.

Utilisez des répulsifs naturels non-nocifs : la citronnelle, la mélisse, le thym, la lavande, le géranium, basilic, l’eucalyptus citronné, menthe poivrée, le pyrèthre, à utiliser en huile essentielle diluée dans l’huile d’amande douce et appliqué sur la peau.
Brancher des diffuseurs naturels
Certains font appel à un diffuseur, qui fonctionne pendant des heures avec un peu d’eau. Dedans, ils mettent de l’eucalyptus citriodora. Et, il y a moins de moustiques dans leur maison.
Un piège anti-moustique
Une ancienne astuce consiste à piquer une orange avec des clous de girofle. Puis, vous le disposez au centre de la pièce que vous souhaitez protéger et l’odeur repoussante, seulement perceptible par les insectes, fera fuir les moustiques.
piège à moustique 2piège à moustiques

Recommandation pour les personnes âgées, les femmes enceintes et les enfants.
Les femmes enceintes avec des enfants ou nourrissons et les personnes agées

  • Les personnes vulnérables qui se rendraient dans des régions touchées par le chikungunya, doivent consulter, leur médecin traitant avant le départ.
  • Les femmes enceintes doivent éviter certains médicaments comme les anti-inflammatoires en cas de maladie.
  • Il faut faire attention avec l’administration de médicaments ou anti-inflammatoires chez les enfants.
  • Et, ils doivent se protéger des piqûres de moustiques sur place.
  • Ils doivent privilégier un port de vêtement longs couvrant les bras et les jambes jusqu’au chevilles et dormir avec une moustiquaire dans leurs maisons pour eux et leurs enfants.
  • C’est interdit d’utiliser des répulsifs corporels sur des jeunes nourrissons.
  • En cas de maladie, aller voir votre médecin traitant.

Prévention : comment prévenir la transmission du virus ?
Mesure de protection de l’habitat.
Lutter contre la prévention de la prolifération des moustiques.
En dehors ou à l’intérieur de la maison :

  • Il faut réduire de toutes les sources potentielles de gîtes larvaires. Ces sources se trouvent dans les eaux stagnantes et tout récipient susceptible de retenir les eaux de pluie. Vérifier avec attention les pots de fleurs, vases, pneus usagers, gouttières de toit mal vidées, déchets divers, etc.

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  • Il faut supprimer tous les récipients, objets divers, déchets, végétation, creux d’arbres et plantes (exemple les bambous) qui contiennent de l’eau, car c’est dans ces rétentions d’eau que le moustique va pondre.

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  • N’oubliez pas de fermer les récipients de stockage d’eau de pluie hermétiquement ou recouvrer les d’une moustiquaire. De plus, les soucoupes, sous les pots de fleurs doivent être supprimées, l’eau des vases doit être renouvelée au moins une fois par semaine.
  • L’application de traitements larvicides lorsque la suppression de ces sources n’est pas possible.

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  • La prévention dans l’habitat repose sur l’utilisation d’insecticides autour des ouvertures des portes et des fenêtres, ainsi que l’utilisation de moustiquaires. Mais attention, il y a des cas signalés ou les gens ont souffert face à l’utilisation d’insecticide sur leurs vêtements. N’oubliez pas que ce sont des produits très nocifs pour la santé et l’environnement. Et de plus, elles ne sont pas forcément efficaces, car les moustiques résistent mieux aux pesticides. De plus, si vous utilisez des produits nocifs dans l’environnement, vous allez abîmer votre environnement et rendre les animaux malades qui vivent dans ces forêts. Il faut privilégier des traitements plus écologiques moins dangereux pour la santé de l’homme et des animaux.

Mesure de protection individuelle
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Il est recommandé :

  • de porter des vêtements amples et long couvrant également les bras et les jambes jusqu’aux chevilles dans la journée (principalement en début et fin de journée, périodes d’intense activité du moustique vecteur).
  • Faites attention avec l’utilisation de produits insecticides sur vos vêtements et pour vos enfants, car il y a des risques de dangers sur la santé. Renseignez-vous bien sur ce qu’il y a à l’intérieur de ces produits, leurs composants qui ne sont pas forcément efficaces contre les moustiques, mais dangereux pour l’homme et l’environnement. Certes, vous voulez chasser, mais réfléchissez-bien avant d’agir.
  • Chercher des méthodes écologiques, plus saines pour votre santé et votre environnement. Utilisez des répulsifs naturels non nocifs : la citronnelle, la mélisse, le thym, la lavande, la géranium,l’eucalyptus citronné, le pyrèthre, à utiliser en huile essentielle diluée dans l’huile d’amande douce et appliqué sur la peau.
  • Renforcer votre système immunitaire.
  • Si vous êtes enceintes, n’utilisez pas des répulsifs ou produits insecticides sur vous-même.
  • Dormez avec des moustiquaires et mettez des moustiquaires sur les berceaux des nourrissons ou aux fenêtres.
  • Eviter de boire trop de sodas, produits sucrés ou consommer de l’alcool.
  • Si vous êtes porteur du virus, il est indispensable de se protéger des piqûres pendant la période d’infection.

Si vous avez déjà eu le Chikungunya, n’hésiter pas à partager votre expérience et quelles sont les plantes qui vous ont soulagé dans ces moments difficiles ?

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