Guadeloupe & Martinique : les costumes traditionnels des Antilles
Aux 17es et 18es siècles, dans le cadre du commerce triangulaire, les navires de la Compagnie des Indes importaient des soieries, broderies, cotonnades, indiennes, dentelles et madras vers les Antilles.
Avec le code Noir, en 1685, les esclaves ont le droit d’obtenir des habits de toile ou 7.52 m de tissus. Beaucoup de gens de couleurs deviennent des couturiers ou des tailleurs et inventent la mode créole. En effet, le costume traditionnel créole est le fruit du métissage de nombreux éléments vestimentaires venus d’Afrique, d’Europe et d’Asie. Par exemple, le madras est importé d’Asie ; le jupon en dentelle provient de la Bretagne ; le foulard d’origine espagnole et africaine ; les bijoux et les couleurs vives s’inspirent de l’Afrique. En effet, l’influence africaine est encore visible à travers des mouvements tels que le Rastafari, où l’enveloppement des liens de la tête.
Le costume traditionnel est un véritable symbole de lutte des libertés pour les esclaves. Une des particularités des tenues traditionnelles des Antilles est le madras. En effet, il est très utilisé aux Antilles et aux Caraïbes. Originaire d’une ville célèbre de l’Inde, nommé aussi Madras, le madras est un tissu coloré avec des carreaux et des rayures avec une texture très simple. Il est constitué de coton avec des couleurs vives, alors qu’avant elles étaient crées avec des fibres de bananiers. On le transforme pour créer des coiffes, cravates, châles, ceintures et bundles, mais aussi différents matériaux de maison.
Composition du costume antillais de Guadeloupe ou Martinique.
Aujourd’hui, le costume créole est encore porté lors des grands évènements (mariage, baptêmes, etc ) et lors des fêtes traditionnelles ( Lewoz ).
- Aux Antilles, il y a 4 types de robes :
La Grand’ Robe : c’est un tissu coloré ou brillant. Elle peut être soit en coton imprimé ou en soie. De nombreuses femmes la portent avec un foulard, un jupon et des magnifiques bijoux en or.
La Douillette : c’est une robe en coton fleuri, à carreaux ou à rayures, avec des couleurs vives. C’est une robe, qui se porte au quotidien, dans la vie de tous les jours.
La Titane : c’est un vêtement porté par les courtisanes. Plus précisément, elles portaient une chemise en dentelle bien ouvert sur la poitrine , qui montraient leurs épaules.
La Cotonnade : en madras calandée, elle pouvait être en velours ou en satin les jours de fête.
- La Gaule ou golle créole.
C’est une large robe blanche, en coton d’intérieur flottante, avec des manches mi-longues que les femmes portent après les cérémonies pour recevoir leurs invités. Elle serait ainsi à l’origine des tenues portées sous le Premier Empire à la Malmaison.
- Le matadore (costume jupe chemise ou corsage).
C’est un costume porté par les affranchies, qui s’accompagne avec un jupon blanc et d’une jupe piquée à la taille. Les femmes ajoutent avec cela une coiffe en madras et des jolis bijoux (colliers, boucles d’oreille et bracelets en or).
- Les Coiffes ou Têtes.
Au commencement, des lois interdisaient aux affranchies de porter des chapeaux. Les femmes créoles adoptèrent la coiffe de madras, carré de tissus carreaux, aux couleurs vives, drapé autour de la tête. Dans le costume créole, la coiffe en madras a un rôle très important. Elle représentait le statut social et les circonstances de la vie. Avec son propre langage en pointes, on sait si la femme qui la porte est mariée, célibataire, amoureuse ou provocante. Comme pour le gele nigérian, la pointe a une signification bien particulière, selon la façon dont la femme le porte. Les hommes étaient capables ainsi de comprendre la situation et le statut de la femme en regardant le nombre de pointes sur la coiffe.
- Les bijoux créoles.
Les femmes antillaises arborent leurs robes ou tenues avec des magnifiques bijoux créoles. Ces bijoux font partie de l’héritage créole depuis le 17e siècle et sont le métissage des savoir-faire et techniques africains et européens.
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