Le Chiromani : tenue traditionnelle mahoraise & comorienne
Qu’est-ce que le Chiromani ?
Le Chiromani est un tissu traditionnel incontournable des Mahoraises et des Comoriennes. En effet, c’est un tissu de coton bicolore formé de 6 carreaux répétant le même motif. Ses couleurs traditionnelles et habituelles sont le rouge vif, le noir et le bordeaux.
Tissu très populaire dans l’Archipel des Comores et sur l’île d’Anjouan.
Sur l’île d’Anjouan et l’archipel des Comores, le tissu Chiromani est incontournable. Un nouveau modèle sort presque chaque semaine sur l’île d’Anjouan. Il n’y a pas un endroit où on ne croise pas une femme avec le chiromani. Elles portent ce vêtement traditionnel dans toutes les occasions, c’est-à-dire à la boulangerie, à la poste, au marché.
Les femmes mahoraises et comoriennes arborent aussi cette tenue pendant les mariages, cérémonies festives, traditionnelles ou religieuses. Ce vêtement peut se porter comme un voile ou envelopper le corps de la femme tout entière. Généralement, les femmes s’habillent avec ce genre de vêtement pour plaire à leurs maris. Jeune comme vieille, tout le monde craque pour ce vêtement traditionnel.
Couleurs et significations.
Comme, je l’ai dit précédemment les couleurs traditionnelles du Chiromani sont le rouge vif, le noir et le bordeaux. À l’origine, ce tissu était bicolore et les femmes n’associaient que les couleurs rouge et blanc. Mais, maintenant, on le trouve dans toutes les couleurs pour le plus grand plaisir de ces dames.
De plus, c’est un tissu composé de 6 carreaux avec divers symboles comme celui du girofle, le jasmin, l’ylang pour les fleurs ou ceux du jeu de cartes (trèfle, carreau, pique et cœur).
Artisanat et production.
Malheureusement, il n’y a pas d’unité de production aux Comores. La majorité de la production industrielle vient d’Asie au détriment de la qualité du tissu. Il faut dire aussi qu’à l’origine, l’étoffe Chiromani vient de l’Inde. Ce tissu qui était conçu à l’origine pour durer des années, ne dure que 6 mois maintenant. La délocalisation a contribué à baisser les prix (entre 8 et 15 euros l’unité) mais à dégrader la qualité du produit.
On espère que les Mahorais et les Comoriens se rendront compte de la valeur de leurs tissus et commenceront à relancer la qualité de ce tissu en le fabriquant de manière locale ou artisanale.
Aujourd’hui.
De nombreux stylistes et créateurs détournent le tissu Chiromani et le transforment à l’infini en robes, jupes, chemises pour homme. On peut citer comme créateur par exemple la Maison Udjuwa, fondée en 2015, qui crée des vêtements uniques inspirés de son héritage est-africain et parisien. Le Chiromani et le Khanga sont les tissus phares qu’il utilise.
Symbole de la femme anjouanaise et comorienne, le Chiromani est un mode vestimentaire adopté et conservé comme un trésor dans les quatre îles. C’est une véritable institution et signe extérieur de richesse. Popularisé, il a su aussi séduire les femmes des autres îles.
Qu’en pensez-vous ?