La lutte sénégalaise est un sport qui a su conquérir le cœur de tous les Sénégalais. Enflammant les passions, de nombreux sénégalais réservent leurs places dans les arènes pour voir leurs lutteurs préférés. Tyson, Mor Fadam, Manga II, Balla Beye 1 & 2, ces noms de lutteurs ont marqué les étoiles de la lutte sénégalaise et déchaînent encore aujourd’hui les passions et cris de joie. Les cachets des lutteurs, au fur des années, atteignent les 30 à 50 millions de Fcfa. C’est incroyable ! Au départ, la lutte sénégalaise était un sport qui déterminait le champion d’un village à la fin des récoltes chez les ethnies Sérères et Diolas. Aujourd’hui, ce sport est devenu aussi populaire que le football. Il existe une fédération qui organise des combats regroupant des lutteurs du Sénégal, de Côte d’ivoire, du Nigeria et du Burkina.
La lutte sénégalaise, c’est quoi exactement ?
La lutte sénégalaise (« Laamb en wolof ») est un sport populaire, traditionnel venant du Sénégal. En effet, elle se déroule en particulier dans les régions de la Casamance, Ziguinchor et du Sine-Saloum. Intégrant des techniques de la boxe, on la surnomme la « lutte avec frappe ». Ce sport regroupe à la fois une dimension physique, spirituelle, culturelle et folklorique (bakk). Aussi, populaire que le football, elle attire de nombreux spectateurs et des tas de jeunes sportifs.
Il existe deux formes de lutte sénégalaise (« Laamb en wolof »)
- 1) Les lutteurs se battent les uns contre les autres avec leurs mains nues.
- 2) Le deuxième est plus acrobatique. Lorsque le dos d’un combattant touche le sol, le combat est terminé et il a perdu.
Donc, le lutteur a le choix de recourir soit au corps-à-corps tout en donnant des coups pour battre son adversaire. La majorité des lutteurs du Sénégal proviennent de la superbe école de lutte Mbolo à Pikine (banlieue à Dakar). Cette école a lancé de nombreux champions tels que Manga II, Mor Fadam, et le célèbre Tyson.
D’où viennent les origines de ce sport ?
En remontant le passé, les Sérères et les Diolas pratiquaient ce sport pour déterminer l’homme fort du village. Les hommes se battaient pour voir qui étaient le grand champion. La lutte sénégalaise se pratiquait à la fin des récoltes. Véritable Folklore culturel, cette lutte permettait de déterminer le champion, le héros, le combattant de tout un village. Le gagnant remportait du bétail, des céréales et d’autres présents. Il représentait une grande fierté pour tous. Les premiers combats se déroulaient normalement après la saison des pluies et opposaient les lutteurs de différents villages environnants (mbaapat). Plus exactement dans les régions du Siné-Saloum, la Casamance, etc.
Quelles sont les règles de la lutte sénégalaise ?
Tout d’abord, l’arène est délimitée par un cercle de sacs de sable. Il y a trois juges arbitres. Généralement, les combats se déroulent le samedi ou le dimanche, souvent dans le stade Demba Diop et les plus populaires dans le stade Léopold-Sédar-Senghor.
Secondement, les lutteurs combattent à mains nues. Un combat dure 2 fois 10 minutes. Souvent, il y a des prolongations. Le combat est fini lorsqu’un lutteur chute. Plus précisément, lorsque la tête, le dos, les fesses du lutteur touche le sol, qu’il sort du cercle en tombant ou qu’il y a quatre appuis (deux mains et deux genoux).
Sa spécificité est qu’on peut donner des coups-de-poing au visage et au corps comme la boxe. Jadis, il suffisait d’être bien bâti pour être un bon lutteur. Mais, avec l’entrée des pratiques de sport de combat (la boxe), ce n’est plus aussi facile. Il faut maintenant posséder des qualités athlétiques, techniques, mentales et tactiques. Les lutteurs pratiquent énormément la musculation, car c’est devenu un véritable atout pour gagner les combats.
La lutte sénégalaise, dimension mystique et rituelle ?
La lutte sénégalaise (« Laamb en wolof ») est suivie par des cérémonies mystiques, rituelles pour conjurer les mauvais sorts avant chaque match. Ce sport est soutenu par le chant de bravoure des lutteurs. Ceci a pour but de stimuler, galvaniser les lutteurs. Un cortège de marabouts accompagnent les combattants. Les protégés ont chacun des gris-gris pour les protéger du mauvais sort et font régulièrement des bains rituels. Avant que le combat commence, le lutteur se livre au « Baccou » . Le baccou a pour objectif d’intimider son adversaire en chantant ses prouesses et en séduisant le public. Tous ceci s’accompagne de chants de tam-tam, chants des lutteurs, acclamations du publics. La lutte sénégalaise est un sport à ne pas manquer.
Quelques noms de champions : Manga II, Mor Fadam, et le célèbre Tyson (Mouhamed Ndao), Balla Beye 1 & 2, Falaye Baldé, Bombardier, Eumeu Sène, Manga 2, etc.
Tyson (Mouhamed Ndao) a propulsé ce sport. Il est lutteur sénégalais par excellence de 1995 à 2002. Tyson est un colosse de plus de 1m98, avec 130 kg de muscles qui est devenue un véritable exemple pour tous les jeunes sénégalais.
Quels sont les cachets et salaires des lutteurs ?
Aussi populaire que le football, la lutte sénégalaise suscite un véritable engouement dans tout le pays. Les promoteurs, les télévisions, les sponsors sont prêts à payer des sommes énormes aux lutteurs pour que leurs noms, logos, spots publicitaires soient à côté des champions.
Les cachets peuvent atteindre 30 à 50 millions de Fcfa pour les lutteurs de la catégorie poids lourds. Le 14 mai, un combat a suscité entre 80 à 200 millions de Fcfa. C’est une folie ! Ce sport qui permettait au départ de désigner le champion d’un village. Aujourd’hui, ce sport est devenu une véritable institution, un business gratifiant, qui stimule tous les Sénégalais.
Avez-vous eu la chance de voir un combat de lutte sénégalaise ? Où peut-être avez-vous participé à un de ces combats ? Faites nous partager votre expérience ?
Très beau article,sur la culture africaine.
bonsoir je viens de lire l’article sur la lutte sénégalaise c’est un très bon sport que les anciens leur on laisser franchement je les respecte graves il faut du courage pour faire ça grossir et la musculation.Chapeau bas. Merci afro culture pour tout ses beau moment que je passe sur votre blog.
Esperons que vous en avez d autre de ce niveau en stock !