Afroculture.net

Nourris-toi de tes racines et prends en main ton futur !

À 14 ans, William Kamkwamba construit une éolienne et sauve son village

Afroculture.net
  •  
  •  
  •  
  •  

À 14 ans, William Kamkwamba construit une éolienne et sauve son village

La pauvreté est-elle une excuse valable au manque de persévérance ?
Il nous arrive souvent de rencontrer des gens pleins de talents. Mais, par manque de foi en Dieu et persévérance, ils abandonnent à la moindre difficulté. Avec des excuses toutes faites, je suis dans la pauvreté, je n’ai pas d’argent, personne ne croit en moi, je n’ai pas eu la chance d’aller à l’école. Avant même d’avoir essayé, ils ont déjà renoncé à se battre. Dans leur esprit, ils ont déjà perdu, alors qu’au fond d’eux, ils sont remplis de talents, d’ingéniosité et Dieu les avait déjà bénis.
À 14 ans, William Kamkwamba, un jeune garçon africain du Malawi, va se mettre à construire une éolienne pour sauver sa famille et son village de la pauvreté.  À la différence des autres, la persévérance, la foi en Dieu et le courage vont être ses armes face à la complexité du monde qui l’entoure.
En effet, au Malawi et dans beaucoup de pays d’Afrique, le manque d’accès à l’électricité et aux infrastructures sont un véritable poison pour la société. 80 % de la population rurale, soit quelque 600 millions de personnes n’ont pas accès à l’électricité. Ce qui entraîne des problèmes économiques, sanitaires et environnementaux. Pour palier à ces difficultés,  les gens abattent des arbres en grand nombre, sans reboiser et utilise le bois de chauffage pour la cuisson des aliments. L’utilisation massive du bois, comme source d’énergie a des graves conséquences. Elle est la cause d’une accélération  de la déforestation et de la sécheresse. Mais, elle augmente aussi considérablement le gaz à effet de serre. Par exemple, William, dans son récit, expliquait que sa famille utilisait le kérosène pour avoir de la lumière. Les conséquences étaient tragiques, car ces lampes produisaient des épaisses fumées noires qui donnaient de la toux et rendaient ses sœurs malades. Malheureusement, la mauvaise utilisation de l’énergie, suite à la pollution, l’absence totale d’infrastructures et d’eau potable à entraîner la mort de millions de personnes dans les pays sous-développées.
En 2001, âgé de 14 ans, William Kamkwanba, un jeune garçon du Malawi, a été obligé d’arrêter l’école. Ses parents, qui sont des agriculteurs, n’avaient plus les moyens de payer les frais de scolarité de 80 $ à l’école secondaire suite à la pauvreté et à la sécheresse qui frappaient tout le village. La sécheresse avait entraîné la famine en ravageant tout sur son passage.
William explique :

En 5 mois, tous les habitants au Malawi ont commencé à mourir de faim. Ma famille ne mangeait qu’un repas par jour, le soir. Trois bouchées de nsima (bouillie de maïs) pour chacun. La nourriture traversait notre corps. Il ne restait plus rien. »

 Malheureux, triste,  il ne baissa pas les bras et prit la décision de trouver une solution pour aider sa famille et en même temps  sauver son village. Dès qu’il avait des moments libres, il allait à la bibliothèque locale du village voisin pour lire de nombreux livres. Il a compris très vite que la connaissance est une arme. Et que même, s’il ne pouvait pas aller à l’école. Il allait continuer de s’instruire seule grâce à la lecture de nombreux livres.  Dans ces découvertes, il aime particulièrement les livres de sciences et de physique, qui le fascinent complètement.  Un jour, un livre « Using energy» attire son attention. C’est un manuel technique, avec des dessins, dans lequel il découvre le schéma d’une éolienne. Malgré, qu’il avait du mal à comprendre l’anglais et sans aide, il va se mettre à scruter et analyser les dessins pour construire son « éolienne », qui est dans sa tête semblable à un moulin à vent.
Il raconte dans une interview :

 J’étais déterminé à faire tout mon possible pour recevoir une éducation. Je suis donc allé à la bibliothèque. J’ai lu des livres, des livres de science, en particulier de physique. Je ne pouvais pas bien lire l’anglais. J’ai utilisé les diagrammes et les images pour apprendre les mots écrits autour. »

À force d’ingéniosité et de persévérance, il est parvenu contre vent et marées à construire par lui-même, une éolienne. Les gens, y compris sa mère se moquaient de lui et le traitaient de fou, car ils ne le comprenaient pas. Mais, William, incompris, ne renonce pas et fait abstraction au monde et à tous ces gens qui ricanent de  lui. Il marche avec sa foi. Au fond de son cœur, il sait qu’il va trouver la solution.
William raconte :

 Je devais avoir confiance en moi. Après avoir vu la photo du moulin à vent dans ce livre, je me suis dit, “Quelque part, quelqu’un a construit cette machine et il a été construit par la main, et il était un être humain qui a fait cela. Je suis aussi un être humain. »

Il prend des notes, pose le problème et observe ce qui se passe autour de lui. Il se rend compte premièrement qu’au Malawi, il y a assez de vent. Et que le vent peut l’aider. Dans ces livres, il apprend qu’une éolienne peut pomper de l’eau et générer de l’électricité. Pomper de l’eau, cela voulait dire irrigation. Tout s’éclaire dans sa tête, il avait enfin trouvé le moyen de lutter contre la famine et irriguer les champs touchés par la sécheresse. Il décide à ce moment-là de construire son éolienne (moulin à vent dans sa tête) mais il faut palier d’autres problèmes. Où trouver le matériel nécessaire pour construire ma machine ? Comment l’assembler ?  Comment faire face à ces gens qui se moquent de moi tous les jours et me traitent sans cesse de fous ?
Premièrement, il part à la décharge trouver le matériel dont il a besoin. Il prend un ventilateur de tracteur, des tubes en PVC, un vieil absorbeur, un amortisseur, un cadre de vélo, une vielle dynamo, des tuyaux en plastique et se met à construire sa première machine. Eurêka, ça marche. Il se rend compte que sa machine alimente les ampoules, puis les interrupteurs et le disjoncteur. Il arrive même à écouter de la musique reggae en provenance de sa radio grâce à cette électricité. Ça l’encourage, à force d’essais, il construit son éolienne surnommée « The green machine. » Il mesure 5 mètres (16 pieds de hauteur) et il utilise l’eucalyptus pour fabriquer la tour en bois. Cette machine est incroyable, car elle est capable d’activer une pompe à eau et ainsi irriguer les champs de sa famille. Il retourne à la bibliothèque voisine, rendre son livre et le bibliothécaire lui demande :

 Vous avez construit une éolienne en utilisant le savoir qui est dans ce livre ? Et il répondit : « oui. »

william-kamkwamba-construction eolienne-electricite-village-malawi

Les gens du village sont stupéfiés et émerveillés. Ils l’applaudissent et se mettent à faire la queue devant chez lui, pour recharger leur téléphone portable. C’est impossible pour lui de s’en débarrasser, ils sont partout. Son histoire fait du bruit, car sa machine a changé sa vie. Les journalistes, les bloggeurs, la TV parlent de lui et l’invitent à de nombreuses conférences technologiques. Tous émerveillé par son histoire, qui est un vrai témoignage de foi.
Les investisseurs se ruent à lui et financent ces études. Il part étudier d’abord en Afrique du Sud dans une école d’élite « African Leadership Academy », à Johannesburg. Puis, il obtient son diplôme en 2014  à l’université de Dartmouth aux Etats-Unis. Malgré tout cela, William Kamkwanba reste humble et simple. Il rêve de venir en aide à toute l’Afrique en créant sa propre entreprise de fabrication d’éoliennes et de panneaux solaires.
William déclare :

 Je voudrais dire quelque chose à tous les gens, comme moi, aux Africains et aux pauvres qui luttent avec leurs rêves, Que Dieu vous exauce. Peut-être qu’un jour, vous verrez cette vidéo sur internet. Je vous le dis, ayez confiance en vous et croyez-y. Quoi qu’il arrive ne renoncez pas. »

Dans une interview, il raconte : « En Afrique, tous les gens intelligents quittent le pays. Voilà pourquoi je veux rentrer à la maison et développer ma région. Qui d’autre va le faire ? Une organisation d’aide ? Le gouvernement ? Non, nous devons le faire nous-mêmes. »
Les énergies renouvelables, par exemple le solaire et l’éolienne peuvent être une solution au manque d’infrastructures. Il faut que le gouvernement aide les gens à travers l’éducation, la formation. Ils doivent savoir comment utiliser les matériaux propres de leurs régions, et en cas de panne savoir les réparer.
William a appliqué ses talents en Afrique, en particulier dans son village natal. De quelles façons :

  • Il a aidé à construire des salles de classe avec des installations de panneaux solaires dans l’école primaire et secondaire, qui permettent aux élèves d’étudier la nuit.
  • Il a aussi contribué, à travers son projet, d’introduire l’ordinateur pour les enfants. Pour que dès leur plus jeune âge, ils apprennent à l’utiliser.
  • Grâce à sa notoriété, son lycée a reçu de nombreux dons. De plus, il a créé avec d’autres une bibliothèque numérique pour stocker des informations académiques au sein d’un réseau local. Grâce à un simple routeur, les élèves peuvent y avoir accès.
  • Il travaille sur un projet de digesteur de biogaz dans le village Masitala, qui utilise de la bouse de vache pour produire du gaz pour la cuisson, fournissant ainsi une source d’énergie alternative au bois de chauffage. En outre, le lisier transformé peut être utilisé comme engrais pour les cultures, résultant dans une situation gagnant-gagnant pour les femmes. Son projet permet également de réduire la dépendance excessive du bois de chauffage et la déforestation globale. 
  • Dans son projet, ils ont également enseigné aux gens comment réparer et entretenir les pompes à eau en bon état pour les puits d’eau.Il mise ainsi sur la formation, dans le but de réduire l’incidence des maladies liées à transmission hydrique.
  • Mit en place la création d’une équipe de football pour les filles et les garçons. Dans l’objectif, de fournir un lieu d’occupation pour ceux qui ont abandonné l’école. Lutter ainsi contre l’inactivité et les motivés.. 
  • Les matchs créent également des opportunités d’affaire pour les petites entreprises. Les femmes et les familles dans la région apportent des produits alimentaires pour les vendre aux spectateurs.

 william-kamkwamba-construction panneau solaire-village-malawi
Il rêve de venir en aide à toute l’Afrique en créant sa propre entreprise de fabrication d’éoliennes et de panneaux solaires. Il continue de donner des conférences sur ces nombreuses découvertes. Mais aussi, il souhaite partager ses connaissances en créant un centre d’innovation où les étudiants de différentes universités et hautes écoles peuvent travailler ensemble pour développer des idées qui aident à résoudre les problèmes que les gens rencontrent dans les différentes communautés.
Aller découvrir son blog : http://williamkamkwamba.typepad.com/williamkamkwamba/
La persévérance, la foi en Dieu, la confiance en soi et le courage sont des armes face à toutes les difficultés du monde. Quand on veut, on peut changer les choses dans ce monde. Si vous êtes parents, encouragez vos enfants à réussir en les inscrivants à l’école. S’il n’y a pas d’école, incitez-les à s’instruire à travers les livres. Encouragez-les !

Si un jeune garçon africain âgé seulement de 14 ans, a réussi à changer sa condition de vie avec de la foi, du courage, de la connaissance et de la persévérance, malgré les moqueries et les difficultés. Il a permis ainsi à tout un village de bénéficier de l’électricité et de faire face à la pauvreté. Alors pourquoi vous n’y arriverez pas ? Arrêter de trouver des excuses, qui ne sont que les reflets de votre propre peur. La vraie richesse est à l’intérieur de vous, en Dieu, alors mettez-vous au boulot et croyez en vous !

  •  
  •  
  •  
Afroculture.net

31 commentaires

    1. Ny antsa pour moi suis pas expert en la matière mais je peux vous expliquer un peu . bon considérons que suis un villageois pour être hospitalisé il me faudrait 100 km mais l’énergie éolienne on installe un hôpital sur place . Les maïs et autres céréales passe au moulin plus besoins de le faire à la main , l’eau à la pompe jusqu’au village plus besoin d’aller à la source et un peu des distractions comme la télé, radio .et plus grave le bois pour préparer , réchaud et cuisinière à la place .je suis sur que vous comprenez.

Répondre à Anonyme Annuler la réponse